Que vaut-il mieux acheter et pourquoi ?

Publié le par Foglou

Que vaut-il mieux acheter et pourquoi ?

Question issue du MOOC "Epargner et Investir".

Luc Meunier (mentor) :

La théorie financière postule que les marchés sont efficients: on ne peut donc pas prédire l'avenir pour en tirer profit. Un premier élément de réponse de la théorie financière (...) est que la rentabilité dépend du niveau de risque que l'on est prêt à prendre. La totalité de la finance est basée sur cette idée.

Il y a eu de nombreuses tentatives académiques de mettre en lumière des anomalies de marché, dont on pourrait techniquement tirer profit : par exemple l'effet lundi (les rentabilités seraient plus faibles le lundi et plus fortes le vendredi), l'effet janvier, l'effet momentum, etc. La mauvaise nouvelle, c'est qu'une fois découverts ces effets ont tendance à disparaître, soit qu'ils n'aient pas existé (c'était des artefacts statistiques), soit que les opérateurs de marché en aient tiré profit et que le marché soit redevenu efficient.

Les seuls "anomalies" durables constatées sur le marché action sont la rentabilité plus grandes des petites capitalisations comparées aux grandes, et la rentabilité plus grande des actions avec un "price to book" ratio faible.

Raskol :

J'ai une théorie "technique" autour des anomalies qui permettent une rentabilité plus forte des mid-small caps en regard des big caps, et c'est la même pour les "price to book" faibles. De tout temps, c'était déjà ainsi dans les années 80, les "grosses mains" vont vers les big caps parce que ce sont celles qui ont la surface pour répondre à leur appétit démesuré (demande énorme/taille de l'offre). Les big seraient les plus faciles à lire par les analystes, disons que ce sont elles qui donnent le plus de news financières. Ces deux éléments gonflent l'intérêt pour ces titres, cela donne une situation de surachat quasiment constant. On paie une prime à la taille ou à la liquidité. Les small, les very small, sont ignorées des grands fonds (hedge, souverains, gros zinzins), mal évaluées par conséquent. Seules des petites mains peuvent les acquérir sans déséquilibrer les cours à la hausse. Autre facteur possible, les big ont atteint leur rythme de croisière depuis longtemps et hormis de rares cas (Apple est un exemple) ne peuvent espérer les rendements possibles ou probables de certaines mid-small. Si on fait une liste des price to book faibles, la plupart sont des mid-small.

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